OOù sont ces êtres qui évoluent sur une musique hypnotique ? Est-ce un corps unique parcouru de variations ou plusieurs individualités qui cohabitent ? Entre rêve et réalité, la jeune et prometteuse chorégraphe Sarah Adjou signe une expérience physique et sensorielle pour six danseuses. Préparez-vous à perdre tous vos repères !

Musique. Corps. Lumière. Trois éléments fondamentaux pour explorer les réactions à un environnement en mutation. La lumière oscille, révèle autant qu’elle dissimule, se joue des espaces et des profondeurs. Le son impose ses vibrations aux danseuses, entre minimalisme et rythmes frénétiques. Les corps évoluent entre unisson et dialogue, en état d’alerte permanent en réaction à ce qui les entoure. « Sonar », c’est ce moyen mobilisé par les chauvesouris (ou les sous-marins) pour détecter une présence. « Soñar », c’est aussi « rêver » en espagnol. SONAR, c’est perdre ses repères pour mieux se questionner.

Cette pièce pour six danseuses est directement inspirée du court-métrage SILO (2022), création in situ de la chorégraphe Sarah Adjou et du réalisateur Jérémie Bouillon, en collaboration avec le compositeur-batteur Sébastien Brun. Dans ce cylindre de métal dont les protagonistes prennent peu à peu conscience, la chorégraphe Sarah Adjou questionne la notion de liberté face à l’enfermement, à travers la relation entre le corps et le son, ainsi qu’entre les interprètes. Elle met en lumière la connexion entre l’être et l’environnement, mais aussi l’organisation d’individualités au sein de la société. Dans cette atmosphère intrigante où le doute règne, les danseuses évoluent jusqu’à faire corps, telles les différents organes d’un même organisme.